vendredi 3 octobre 2008

Question de feeling

J'ai le feeling que j'ai plein de chose à écrire.

Le problème, c'est que l'inspiration des mots ne vient pas ce soir. J'ai peur de ne pas employer les bons mots. D'écrire tout croche, comme trop souvent.

J'suis presque bonne dans l'écriture automatique. Et je dis presque parce que j'ai une certaine difficulté à ne pas revenir en arrière pour changer un mot ou m'assurer que tout est accordé. Ça toujours été un problème. Ça, et échouer pour couper dans l'enrobage du texte.

Ce « problème » vient du primaire. Les profs ne disaient jamais rien quand je dépassais le nombre de mots proposé. Pourquoi? Parce que j'écrivais bien et lisiblement, que je ne faisais pratiquement jamais de fautes d'orthographe (j'ai toujours été forte!) et que, quand je passais ma phase « je-sais-pas-quoi-écrire-j'ai-le-syndrôme-de-la-page-blanche », j'étais plutôt rapide sur la rédaction.

Autre chose : le « syndrôme de la page blanche » ne date pas d'hier. Déjà en 4e année (c'est le plus loin que je me rappelle), ça me prenait pratiquement une période complète pour enclencher le texte brouillon «version finale ». Mais quand je tenais mon idée, tassez-vous de d'là! J'étais jadis une bombe de la rédaction. Des beaux mots, des histoires intéressantes. Et quand je me relisais, je me trouvais tellement bonne. Et les notes... pratiquement toujours les plus fortes de la classe!

Je regrette sincèrement ce temps où je finissais toujours par trouver une histoire digne d'intérêt, un fil qui tenait l'histoire et qui la rendait palpitante. Maintenant, dès que j'écris une ligne, je pense déjà à la corbeille dans laquelle le document / la feuille va terminer sa vie. C'est peut-être ça qui bloque la créativité.

Ou alors, je dois laisser mon cerveau guider mes doigts. Reprendre goût au feeling du crayon qu'on tient entre ses doigts et avec lequel on joue quand on cherche les mots. Peut-être garder un cahier toujours à proximité, question de noter tout ce qui me frappe, m'attire, me touche. Pas pour rédiger de façon journalistique, mais plutôt pour guider mes pensées et créer les liens qui me manquent.

Dire que j'écoute des tounes presque dépressives depuis tantôt. J'pense que je ne le dirai jamais assez souvent : j'haïs l'automne et tout ce qui vient avec...

2 commentaires:

David, Rockstar a dit...

Ça fait toujours du bien d'écrire, ça vaut la peine d'y mettre un peu de temps.

J'aime habituellement l'automne, mais celui-ci me fait chier.

SAndrine a dit...

C'est un fait.

Mais je ne sais pas si j'ai encore la patience d'attendre que l'inspiration vienne. Même rédiger un simple petit post est de plus en plus difficile...

Et tant mieux si tu aimes l'automne habituellement. Je crois que, parce que je suis née au printemps (quand la "vie" revient), l'automne (saison qui amène la "mort") m'affecte vraiment beaucoup.